De ma petite personne..
Aujourd'hui, ami lecteur, je désire m'entretenir d'une tare dont je suis affligée, et dont la conjoncture me fait ressortir de plein fouet l'amertume. Je suis une victime de la prise de tête aigue.
Prenons un exemple simple : mon copain, moi, une soirée romantique passée à glander, tête contre tête. Rien à signaler à première vue. Mais voilà, grisée par l'ambiance, je décide de déconnecter mon cerveau et dans ces cas-là, je prends une tête assez innénarrable, entre l'autiste sous Tranxène et la fan de Britney Spears en transe hypnotique. Mon copain, peu habitué à me voir arborer une gueule pareille, m'a alors gentiment prise par le bras et m'a demandé "Il y a quelque chose qui ne va pas ?"
Dans le verre d'eau tiède qui se trouve entre mes oreilles, branle-bas de combat déclenché dans la fraction de seconde. En effet, mon cerveau n'a enregistré que "Il y a quelque chose qui ne va pas", point-barre. Et c'est le début de la dégringolade.
Voici un échantillon des pensées qui se sont agitées dans mon cervelet à cette question :
"Comment ça, "il y a quelque chose qui ne va pas" ? Est-ce que j'aurais fait ou dit quelque chose qui ne lui ait pas plu ? Sans doute la blague vaseuse que j'ai fait tout à l'heure, il a ri un peu moins fort que d'habitude. A tous les coups, je l'ai vexé et il a ri jaune juste pour donner le change ! J'ai peut-être dit une connerie sur un sujet qui lui tient à coeur et il doit attendre que je lui fasse des excuses, et il se mettra encore plus en boule si je ne les lui fais pas, ce qui ne manquera pas d'arriver, puisque je ne me souviens plus de quoi on parlait tout à l'heure..
Sans compter qu'il m'a dit encore aujourd'hui qu'un dégradé sur le devant m'irait très bien, traduction : ta coupe de cheveux ferait peur à un membre des New Kids on The Block, va me faire le plaisir d'aller faire arranger ça, j'ai vraiment honte de toi quand nous sortons ensemble dans la rue ! En même temps, pour changer de look, je vais avoir du mal, vu l'état de mes finances en ce moment.. Peut-être qu'il va en avoir assez de voir ma tête et qu'il va me dire le terrible "Il faut qu'on parle", m'annoncer qu'il me quitte, et me foutre à la porte en me crachant à la figure ! Et je vais sombrer dans la dépression, je vais rater mon Master, me faire renier par mes parents, et finir ma vie seule comme une nouille, équipière chez MacCouique, dans un appartement insalubre avec douze chats et des centaines d'emballages d'hamburgers !"
Résultat : alors qu'il me demandait juste si, vu mon air songeur, j'avais un souci en tête, il m'a trouvée au bord des larmes, prête à subir l'annonce de notre rupture en pleine face.Ca ne rate jamais.
Si toi aussi, ami lecteur, tu es affligé de la propension à te prendre la tête pour un oui ou pour un non, sache qu'au moins, tu n'es pas le seul en ce bas monde.
Prenons un exemple simple : mon copain, moi, une soirée romantique passée à glander, tête contre tête. Rien à signaler à première vue. Mais voilà, grisée par l'ambiance, je décide de déconnecter mon cerveau et dans ces cas-là, je prends une tête assez innénarrable, entre l'autiste sous Tranxène et la fan de Britney Spears en transe hypnotique. Mon copain, peu habitué à me voir arborer une gueule pareille, m'a alors gentiment prise par le bras et m'a demandé "Il y a quelque chose qui ne va pas ?"
Dans le verre d'eau tiède qui se trouve entre mes oreilles, branle-bas de combat déclenché dans la fraction de seconde. En effet, mon cerveau n'a enregistré que "Il y a quelque chose qui ne va pas", point-barre. Et c'est le début de la dégringolade.
Voici un échantillon des pensées qui se sont agitées dans mon cervelet à cette question :
"Comment ça, "il y a quelque chose qui ne va pas" ? Est-ce que j'aurais fait ou dit quelque chose qui ne lui ait pas plu ? Sans doute la blague vaseuse que j'ai fait tout à l'heure, il a ri un peu moins fort que d'habitude. A tous les coups, je l'ai vexé et il a ri jaune juste pour donner le change ! J'ai peut-être dit une connerie sur un sujet qui lui tient à coeur et il doit attendre que je lui fasse des excuses, et il se mettra encore plus en boule si je ne les lui fais pas, ce qui ne manquera pas d'arriver, puisque je ne me souviens plus de quoi on parlait tout à l'heure..
Sans compter qu'il m'a dit encore aujourd'hui qu'un dégradé sur le devant m'irait très bien, traduction : ta coupe de cheveux ferait peur à un membre des New Kids on The Block, va me faire le plaisir d'aller faire arranger ça, j'ai vraiment honte de toi quand nous sortons ensemble dans la rue ! En même temps, pour changer de look, je vais avoir du mal, vu l'état de mes finances en ce moment.. Peut-être qu'il va en avoir assez de voir ma tête et qu'il va me dire le terrible "Il faut qu'on parle", m'annoncer qu'il me quitte, et me foutre à la porte en me crachant à la figure ! Et je vais sombrer dans la dépression, je vais rater mon Master, me faire renier par mes parents, et finir ma vie seule comme une nouille, équipière chez MacCouique, dans un appartement insalubre avec douze chats et des centaines d'emballages d'hamburgers !"
Résultat : alors qu'il me demandait juste si, vu mon air songeur, j'avais un souci en tête, il m'a trouvée au bord des larmes, prête à subir l'annonce de notre rupture en pleine face.Ca ne rate jamais.
Si toi aussi, ami lecteur, tu es affligé de la propension à te prendre la tête pour un oui ou pour un non, sache qu'au moins, tu n'es pas le seul en ce bas monde.